Glaucome

Glaucome

Groupe de maladies dues à la destruction progressive des fibres du nerf optique sous l’influence de divers facteurs dont le plus fréquent est la compression provoquée par l’élévation anormale de la pression intraoculaire.

Cette pression augmentée est la conséquence soit d’une augmentation de la production du liquide à l’intérieur de l’œil (l’humeur aqueuse) soit d’un obstacle à son évacuation.

Il s’agit d’une maladie asymptomatique au début, mais en absence de traitement, elle mène à  la perte progressive de la vision périphérique jusqu’à la perte complète de la vision utile.

Le patient atteint de glaucome ne voit pas de taches noires, son cerveau rempli l’image avec l’information restante, et il peut croire «très bien voir».

Informations clés

Le glaucome est souvent sous-estimé, mais il est en réalité très fréquent: 1ère cause de cécité irréversible dans le monde. En Suisse, on estime que 2.5% des personnes de plus de 42 ans en sont atteints.

Les facteurs de risques les plus importants sont l’âge (>40 ans), la prédisposition familiale, certains médicaments comme les stéroïdes, les défauts réfractifs importants (myopie ou hypermétropie fortes), les traumatismes importants de l‘œil et certaines maladies générales (diabète, apnée du sommeil, hypotension nocturne…).

Il existent des nombreux types de glaucome, mais la grande majorité des patients ont un «glaucome primaire à angle ouvert», affection chronique, lentement progressive, sans cause apparente. D’autres formes sont le glaucome à angle fermé, les glaucomes secondaires (pseudo-exfoliatif, secondaire à médicaments, traumatismes, etc.), le congénital (rare), etc.

Un diagnostique précoce nécessaire

La perte visuelle provoquée par le glaucome à la différence de celle de la cataracte par exemple, est irréversible. C’est pour cette raison que le diagnostic précoce, avant que le patient ne ressente des problèmes dans sa vision, est d’extrême importance.

L’opthalmologue réalise un bilan comprenant un examen oculaire complet, une courbe de tension oculaire, une évaluation du champ visuel et différentes techniques d’imagerie du nerf optique et de la rétine (rétinographie, OCT, etc.).

Si le bilan montre des signes de glaucome, nous mettons en place un traitement précoce qui peut ralentir l’évolution de la maladie pour préserver la vision du patient. Si le diagnostic n’est pas définitif mais le patient présente des facteurs de risque, un suivi chaque 3 a 6 mois pendant quelques années doit être planifié.

Traitements

Le traitement actuel cherche à diminuer la tension oculaire. Le choix thérapeutique dépend de différents facteurs comme l’âge du patient, le type de glaucome, la gravité de la maladie, les préférences du patient, etc.

Nous avons la possibilité de traiter le glaucome avec des médicaments (gouttes à mettre 1-2 fois par jour, indéfiniment), laser (SLT, iridotomie au laser Nd-YAG…) et parfois, avec une intervention chirurgicale (diverses techniques selon le type de glaucome, évolution rapide des techniques).

Il est aussi important d’informer le médecin généraliste du diagnostic afin de contrôler les autres facteurs de risque extraoculaires (diabète, médicaments, apnées, hypotension nocturne, etc.).

Les principales maladies de l'oeil