La cataracte

La cataracte

C`est l’opacification partielle ou totale du cristallin, lentille située à l’intérieur de l’œil derrière l’iris, qui empêche le passage normal de la lumière. Cette opacification est responsable d’une baisse progressive de la vue de loin et de près (brouillard), souvent accompagnée d’un éblouissement, d`une diminution de la teinte et de la brillance des couleurs, d`une difficulté lors de la vision nocturne et de vision de halos, etc.

La cataracte, connue depuis l’Antiquité,  est la première cause de cécité réversible au monde.

Ils existent différentes formes selon la cause (héréditaires, congénitales, traumatiques, par radiations…) mais  dans les pays développés comme la Suisse la cataracte est majoritairement observée sous la forme « sénile », qui apparaît spontanément vers l’âge de 60-70 ans, de façon progressive et bilatérale, sans une cause déclenchante spécifique.

Certains facteurs peuvent cependant précipiter l’apparition plus précoce de la cataracte : l’exposition aux rayons UV, le tabagisme, la consommation abusive d’alcool, certains traitements comme les corticoïdes, certaines maladies comme le diabète, etc. Le seul traitement actuel efficace de la cataracte est la chirurgie.

Pour en savoir plus

L’intervention de la cataracte est une des opérations des plus communes et réussies aujourd’hui.

Le moment de l’opération doit être décidé par l’ophtalmologue et le patient en fonction de la gêne subjective de ce dernier, de l’amélioration visuelle attendue et des possibles risques que parfois peuvent entrainer certains types de cataractes (Glaucome à angle fermé…).

Actuellement, la technique standard dans les pays développés consiste à retirer le contenu opacifié du cristallin en faisant une petite incision d’env. 2 mm. Il est fragmenté par des ultrasons (phacoémulsification) puis aspiré et remplacé par un implant  intraoculaire artificiel dans l’enveloppe naturel du cristallin.

L’intervention se passe  le plus souvent en ambulatoire, dans un bloc opératoire équipé de microscope,  sous anesthésie topique (en gouttes) associée à une légère sédation intraveineuse. Elle dure une dizaine de minutes, est indolore, et la vue revient rapidement en quelques jours, sous réserve de la normalité des autres structures oculaires.

L’implant intraoculaire reste dans l’œil de manière permanente et ne nécessite aucun soin. Ils existent beaucoup de types et de puissances différentes de ces implants. L’ophtalmologue sélectionne le mieux adapté pour chaque patient après un examen approfondi de l’œil et selon les préférences et activités réalisées par le patient.

La complication la plus fréquente est l’opacification de la capsule postérieure du cristallin (cataracte secondaire) qui peut apparaître quelques mois à quelques années après l’intervention. Elle se traite en quelques minutes par capsulotomie au laser Nd-YAG, traitement réalisé une seule fois au cabinet, complètement indolore  et qui rend une vue normale très rapidement.

D’autres  complications sont beaucoup plus rares grâce aux progrès techniques. Elles peuvent parvenir pendant la chirurgie (hémorragies…), dans le post-opératoire immédiat (hypertension oculaire, inflammations, infections, photopsies, halos…) ou tardivement (œdème maculaire, décollement de rétine …). La plupart ne sont pas graves et peuvent être traitées avec succès par médicaments ou une chirurgie additionnelle.